Et dire que je me moquais de l'âge canonique des Who dans un précédent billet...
C'est ce que je me suis dit quand j'ai vu cette chorale d'octogénaires, voire même de centenaires, interpréter cet hymne des Who : My Generation. Les Zimmers, c'est leur nom (déambulateurs en V.F.), ne font pas les choses à moitié puisqu'ils ont carrément enregistré cette reprise dans le légendaire studio d’Abbey Road desBeatles (un clin d'oeil y fait d'ailleurs mention dans le clip).
Derrière la blague se cache un discours plus sérieux visant à réévaluer la place des personnes âgées dans la société anglaise. Les profits de la vente du single seront reversés aux associations caritatives liées aux problèmes de la vieillesse.
Je remarque qu'il y a pas mal de trentenaires dans le public du Zénith pour accueillir nos 3 MC's quarantenaires. C'est assez logique.
La 1ère partie est assurée par Cornelius, groupe japonais de rock expérimental. Intéressant.
Pour ce set, les Beastie Boys nous offrent un mélange de leurs titres instrumentaux tirés de leur dernier album, The Mix-Up, et de leurs morceaux rock et hip-hop. Les classiques du groupe font toujours leur effet à savoir entre autres Sure Shot, Body Movin', Intergalactic ou bien encore Sabotage qui clôt le show en beauté. Je trouve que le concert manque quand même un peu de pêche. Sans parler du son pourri du Zénith.
C'est la première fois que je voyais les Beastie Boys en live, j'ai trouvé le concert agréable mais pas mémorable, surtout que j'ai entendu parler de celui qu'ils avaient donné, sur une scène centrale et tournante, au Palais Omnisports de Paris-Bercy en 1999 qui paraît-il était inoubliable.
Setlist : Gratitude Time For Livin' B For My Name Remote Control Root Down Triple Trouble Sure Shot Shake Your Rump Electric Worm Live At PJ's Sabrosa Tough Guy Pass The Mic Super Disco Breakin' Body Movin' Brass Monkey Of The Grid Shambala Something Got To Give The Maestro Egg Raid And Mojo 3 MC's & 1 DJ No Sleep 'til Brooklyn Check It Out So Wat'cha Want ---- (mix master mike interlude) Intergalactic Heart Attack Man Sabotage
Ca y est j'ai vu, et je peux vous le dire : Art Brut en live c'est quelque chose. Un vrai groupe punk qui joue dans une petite salle y a rien de mieux. Et ça sera toujours plus rock'n'roll et jouissif qu'un vieux groupe de croulants qui fait les stades...
Eddie Argos et sa bande nous font découvrir les titres de leur nouvel album qui sort dans 5 jours, It's A Bit Complicated, comme Pump Up The Volume ou Direct Hit. En alternant avec les excellents morceaux du 1er album bien sûr. Avec My Little Brother le public commence vraiment à bouger, c'est l'heure du pogo !
Le chanteur, en bon showman qu'il est, fait des virées dans le public et nous gratifie d'anecdotes drolatiques entre les morceaux qu'il déclame plus qu'il ne chante. Il peut se permettre toutes les fantaisies, derrière le groupe assure parfaitement.
Un des meilleurs concerts de cette année pour l'instant, assurément.
Je suis content quand je vous présente un bon groupe français, l'occasion est si rare. Bon d'accord leurs morceaux sont en anglais. Mais un anglais parfait. Bon d'accord le chanteur est anglais. Ouais bon faut pas être trop chauvins non plus...
Le chanteur anglais donc et les trois Parisiens de Gülcher ont sorti l'album After Nature en 2006 dont est extrait ce très bon titre :
Décidément cette année je me fais tous les dinosaures du rock. Après Bob Dylan et les Who : les Pierres (C)Roulantes.
Je rate la 1ère partie, Starsailor, mais je ne pense pas que cela soit un drame... Avant l'arrivée des Stones la foule s'adonne à quelques olas, le groupe démarre avec Start Me Up. Après quelques titres Mick Jagger salue notre nouveau Premier ministre, le public répond par des sifflets. Je ne comprends pas, il a l'air pourtant très rock'n'roll Monsieur Fillon avec sa raie sur le côté.
Ils interprètent I'll Go Crazy en hommage à James Brown. Puis Keith Richard chante deux titres, un peu faux mais on ne lui en tiendra pas rigueur. Quand Mick entonne It's Only Rock'n'Roll, la scène se déplace jusqu'au milieu du stade, très bonne idée ça ! Je me retrouve ainsi aux premières loges. Puis elle revient au lieu initial après quelques morceaux. Keith rate l'intro de Brown Sugar, on ne lui en tiendra pas rigueur (je l'ai pas déjà dit ça ?). Le pauvre, il doit plus avoir toute sa tête depuis son accident de cocotier...
Le concert se finit par Jumpin' Jack Flash suivi d'un joli feu d'artifesse. Voilà, j'ai enfin vu les Stones sur scène, et ça vaut le coup même si le concert aurait pu être mieux. Ça, c'est fait.
Setlist : Start Me Up Let’s Spend The Night Together Rough Justice All Down The Line She Was Hot Waiting On A Friend Can't You Hear Me Knockin' I'll Go Crazy Tumbling Dice Happy Wanna Hold You It's Only Rock 'n' Roll It's All Over Now You Got Me Rocking Honky Tonk Women Sympathy For The Devil Satisfaction Brown Sugar ---- Jumpin' Jack Flash
Non je ne suis pas obsédé par les Pixies (quoique...). Mais après vous avoir fait part de mon coup de coeur pour un morceau de Daze au son très Pixien, voilà t'y pas que j'entends le premier single de BORN ruffians : This Sentence Will Ruin/Save Your Life. Et là non seulement j'ai l'impression d'entendre mes Lutins préférés jouer, mais aussi qu'un Black Francis (période Surfer Rosa/Doolittle) hurle au micro.
Mais d'où sort ce groupe ? Du pays des caribous ! Il est composé de Luke Lalonde (guitare et chant), Mitch Derosier (basse), Steven Hamelin (batterie) et est signé chez Warp Records.
Vous voulez un concert de malade ? Johnny Cash en prison ? Non, pas assez fou. Je vous propose les Cramps en HP, là ça le fait !
En effet, le 13 juin 1978, les Cramps tiennent un concert devant les patients du Napa State Mental Hospital en Californie, le tout filmé en un seul plan séquence avec une caméra 16 mm (de piètre qualité).
Avis personnel : le mec en robe est particulièrement flippant !
Lux Interior avant d'entamer The Way I Walk : "Nous sommes les Cramps, nous venons de New York City et nous avons fait 5 000 kilomètres pour jouer devant vous. Quelqu’un m’a dit que vous êtes des fous, mais j’en doute. Vous m’avez l’air tout à fait normaux."
Who are The Who today ? Sont présents sur la scène : un sourd (Pete), un aveugle (Roger), le frère à Pete, le fils à Ringo... et le remplaçant du bassiste John Entwistle qui porte le nom exotique de Pino Palladino (mais de là à dire qu'il joue comme une pine...). Ok ok, je reconnais que mon entrée en matière n'est pas très engageante et un tantinet de mauvaise foi. Mais à quoi bon s'imaginer être revenu au temps béni des sixties ?
Malgré tout les deux papys ont encore la pêche. Pete arrive toujours à faire ses célèbres moulinets et Roger jongle habilement avec son micro. Mais pour voir ça il fallait y mettre le prix : 67,30 euros pour les places les moins chères... ou alors il y a le marché noir, j'ai pu en dégoter une à 50 euros grâce à une charmante demoiselle (à qui un revendeur professionnel en proposait 20 d'ailleurs !). Il faut le savoir, si on est pas prêt à payer plein pot on peut toujours se débrouiller et avoir parfois de sacrées ristournes, il faut juste savoir différencier les revendeurs occasionnels (qui se retrouvent avec des places en trop à la dernière minute) des professionnels.
La 1ère partie est assurée par The Cult dont le chanteur, Ian Astbury, a remplacé celui d'un autre groupe légendaire : les Doors. Il a depuis quitté ce rôle empoisonné pour se consacrer entièrement à son groupe, qui n'est pas culte lui (que c'est drôle !). Au cours du set Ian gratifie la foule d'un "you're a nice audience !". Approbation de la salle. Puis enchaîne avec un "you're a nice conservative rock audience !" sans doute de trop. Le public approuve moins sur le coup, prenant cette remarque pour une insulte. Se rattrape comme il peut : "but it's nice ! we all love good old conservative rock !"
La moitié survivante des Who nous replonge illico dans les années 60 en débutant par I Can't Explain. Le public est très enthousiaste et n'hésite pas à danser. Les deux Who d'origine et leurs compères enchaînent la plupart de leurs tubes. Pas de doute, les 15000 personnes présentes ce soir ont pleinement profité de ces 2 heures de concert.
Setlist : I Can't Explain The Seeker Substitute Fragments Who Are You Behind Blue Eyes Real Good Looking Boy Baba O'Riley Eminence Front Drowned Man In A Purple Dress The Real Me You Better You Bet My Generation Cry If You Want Won't Get Fooled Again ---- The Kids Are Alright Pinball Wizard Amazing Journey Sparks See Me Feel Me Tea And Theatre
On est le 5 juin, il est bientôt 19h et je regarde les infos de Canal+. On y parle du concert de Marilyn Manson de ce soir. Tiens mais j'avais pas réservé ma place moi... Merde ! J'avais complètement oublié ! Vite pas de temps à perdre, le concert débute à 20h et j'ai 1h de trajet. Faut que je passe à la Fnac avant en plus pour retirer ma place. La galère... quel con je te jure.
J'arrive à la Fnac des Halles... fermée. Bah oui c'est vrai ça ferme à 19h30. Direction la Fnac de Bastille. Mais non ça ferme à 20h. Direction la Fnac des Champs, là au moins ça ferme toujours tard.
Après ces péripéties et le ticket en main, j'arrive enfin à Bercy à 21h. Tant pis j'ai raté la 1ère partie. Je ne sais même pas qui c'était. La majorité du public est vêtue de noir selon toute logique, je m'aperçois alors que je suis en blanc de la tête au pied. Mon inconscient doit avoir le sens de la contradiction.
J'avoue me rendre à ce concert en espérant que le Dark Lord perpétue ses frasques sur scène, en s'auto-mutilant ou en mimant des actes sexuels sur ses collègues par exemple, bref du grand show façon Alice Cooper mais poussé à l'extrême. Hélas j'ai entendu dire qu'il s'était calmé, juste quand je me décide à aller le voir.
Et effectivement le concert va confirmer cette triste nouvelle. Le Révérend s'est assagi. Mais d'après ce que j'ai entendu dire il se lâche quand même un peu plus que lors de sa précédente tournée. Il se roule par terre et se tripote un peu... Rien de spectaculaire donc mais heureusement il reste les morceaux, qui sont quand même pour la plupart loin d'être aussi médiocres que ce que certains critiques aiment à déclarer.
Au final la prestation déçoit un peu, surtout par rapport aux grands shows auxquels il avait habitué ses fans. Et son brusque départ de la scène, sans rappel, n'arrange rien.
Setlist : If I Was Your Vampire Disposable Teens You And Me And The Devil Makes 3 Irresponsible Hate Anthem mOBSCENE Sweet Dreams Putting Holes In Happiness Just A Car Crash Away Rock Is Dead Heart-Shaped Glasses Tainted Love The Dope Show Great Big White World The Fight Song The Beautiful People The Love Song Eat me, Drink me
Pour changer du rock à guitare, un peu de pop ensoleillée ça vous dit ?
Même que c'est de la musique tropicaliste il paraît.
The Bird And The Bee c'est l'association d'Inara George (fille du leader du groupe Little Feat) et de Greg Kurstin (artiste jazz et multi-instrumentiste). Ils ont déjà tout deux mené une carrière solo avant de se rencontrer.
Un nouveau clip qui pète la classe a été tourné pour leur excellent morceau You Only Live Once. Ambiance 2001, L'Odyssée de l'Espace. Avec en prime un extrait de Ize Of The World au tout début.
Le 6ème album des Bandes Blanches, Icky Thump, s'annonce très bon si l'on en juge par le 1er extrait éponyme. On y entend Jack White se déchaîner sur sa guitare et sur un synthé Univox (qui confère au morceau un son plutôt original pour le coup) pour nous offrir au final un grand moment de rock sauvage.
Et pour la première fois la fausse fratrie s'essaie au discours politique, Jack dénonce dans ce titre l'attitude US vis-à-vis des immigrés latinos (“Why don’t you kick out yourself/You’re an immigrant too” : “Pourquoi vous ne vous expulsez pas vous-mêmes/Vous êtes aussi des immigrés”).